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Sommaire
Un progrès…énergivore
L’intelligence artificielle est venue bouleverser mon boulot pour toujours. Travaillant dans le domaine de l’IT difficile d’y échapper. C’est une révolution, oui, et tout ira désormais beaucoup plus vite qu’avant. Mais cette incroyable révolution carbure à à fond avec l’électricité (et pas qu’un peu). Quel est l’impact environnemental de l’intelligence artificielle ?
Les modèles comme GPT-4 et +, Copilot, Midjourney etc sont de véritables ogres énergétiques :
- Une requête à ChatGPT consommerait en moyenne 0,3 Wh, soit une quantité d’énergie comparable à celle d’une recherche Google, contrairement aux premières estimations alarmistes.
- L’entraînement de GPT-3 a généré environ 502 tonnes de CO₂.
- Il a nécessité plus de 1 287 MWh d’énergie, l’équivalent de plusieurs semaines d’alimentation pour une ville moyenne.
- Un usage pro intensif de ChatGPT (2h/jour pendant un an) peut représenter jusqu’à 1,2 tonne de CO₂ !
Des chiffres très focus sur ChatGPT (non, je ne m’acharne pas sur OpenAI ! D‘ailleurs, les emails qui s’accumulent dans votre boite email polluent : on en parle ? 🙂 Ces stats qui ne font qu’effleurer l’ampleur du sujet, bien plus vaste qu’il n’y parait.
Une soif d’eau insoupçonnée
Moins connue que la facture électrique, l’empreinte hydrique de l’IA commence aussi à inquiéter.
Selon une étude américaine, l’entraînement de modèles comme GPT-3 aurait entraîné l’évaporation de 700 000 litres d’eau potable. Oui vous avez bien lu : de l’eau potable. Pendant qu’à l’autre bout de la planète, on manque d’eau. Et ce n’est qu’un début.
D’ici 2027, la demande en IA pourrait nécessiter entre 4,2 et 6,6 milliards de m³ d’eau – plus que ce que consomment certains pays entiers comme le Danemark. Le tout dans un contexte de crise hydrique mondiale. Cela semble complètement fou, non ? Personnellement, ca m’angoisse. Qu’allons nous laisser à nos enfants ?
Les data centers : ces géants invisibles
Les IA ne vivent pas dans le cloud, elles vivent dans des data centers. Et ces monstres consomment… beaucoup :
- Près de 1,2 % de la demande mondiale d’électricité en 2022, soit 300 millions de MWh (source : Electric Power Research Institute).
- Aux États-Unis, 15 États concentrent 80 % de la charge énergétique des data centers.
- Leur consommation pourrait atteindre jusqu’à 9 % de l’électricité américaine d’ici 2030.
- Et pour éviter la surchauffe, ce sont des millions de litres d’eau qui sont utilisés chaque jour.
Les composants eux-mêmes ont leur mot à dire : puces, cartes graphiques, serveurs… Leur fabrication nécessite des métaux rares, souvent extraits dans des conditions géopolitiquement sensibles, et leur recyclage reste très limité.
Un coût environnemental qui dépasse les frontières
Les data centers sont souvent localisés dans des pays comme les États-Unis ou la Chine, où l’énergie provient encore largement des énergies fossiles. Et au-delà de l’électricité et de l’eau, l’empreinte carbone vient aussi de la chaîne de production :
Le saviez-vous ? La fabrication des puces électroniques utilisées par les IA peut générer autant de CO₂ qu’une voiture roulant sur plus de 20 000 km.
Sans une transparence accrue des entreprises sur leurs émissions, il est difficile d’évaluer l’impact global réel de l’IA. Et ça, c’est un vrai souci.
Y a-t-il une solution ?
J’ai de bonnes nouvelles : des pistes existent pour que l’IA soit plus “green-friendly”.
Je vous les partage ici :
- Optimiser les algorithmes et choisir des modèles plus légers et moins gourmands.
- Améliorer l’efficacité énergétique des data centers (meilleur refroidissement, puces plus efficaces).
- Alimenter les serveurs en énergies renouvelables : solaire, éolien…Des projets commencent à voir le jour. Et surtout arrêter d’utiliser de l’eau potable pour refroidir tous ces appareils !
- Réduire notre usage : poser des questions pertinentes à ChatGPT, éviter les requêtes inutiles. J’utilise moi-même ces outils d’intelligence artificielle mais jamais de manière futile. En effet, même si c’est rigolo de faire des “starter-packs” : avouez le, ca sert à rien.
- Imposer la transparence : les entreprises tech devraient publier leur consommation et leurs émissions.
- Encadrer via la réglementation : les pouvoirs publics ont un rôle clé pour orienter l’innovation vers des pratiques plus durables.
Bref, vous l’aurez compris : il y a de quoi faire. Et il va falloir s’y mettre, et vite. Car l’IA, elle, va vraiment trop vite !
Restons authentiques !
Et puis, je tiens à terminer cet article de cette manière. Il y a cette authenticité qu’on cherche à préserver malgré tout ce qu’il se passe avec l’IA. Par exemple, même si ChatGPT serait capable de vous écrire la plus belle des lettres d’amour, elle sentira forcément le “fake”.
Nos générations futures vivront avec la pollution de cette IA. Ils ne sauront pas à quel point on s’est galérés pour faire nos exposés en allant à la bibliothèque. Il va falloir que j’apprenne à ma fille que l’IA c’est intéressant…Mais pas pour tout.
Alors oui, je lui dirai que c’est un outil super puissant qui te rend vraiment plus productif. Mais je lui dirai aussi qu’il y a des terrains où l’être humain doit encore rester le maître à bord. Parce que parfois, faire une petite fote dans un texte…C’est la preuve qu’on a pris le risque d’écrire soi-même ^^ non ? (j’espère que vous avez vu la faute)
FAQ – Les questions que vous vous posez sur cette forme de pollution digitale
ChatGPT pollue-t-il vraiment plus qu’une recherche Google ?
Pas nécessairement. Les données les plus récentes montrent qu’une requête sur ChatGPT consommerait autant d’énergie qu’une recherche Google, autour de 0,3 Wh. Mais c’est l’usage massif et quotidien qui pose problème.
Pourquoi l’IA consomme-t-elle autant d’eau ?
Principalement à cause du refroidissement des serveurs et de la production d’électricité. L’eau utilisée est souvent potable et finit évaporée. Une vraie bombe écologique silencieuse.
Est-ce que des solutions concrètes existent ?
Oui ! Optimisation, algorithmes plus sobres, énergies renouvelables, transparence, régulations… Les leviers sont là. Reste à les activer.
Puis-je agir à mon échelle ?
Absolument ! En réduisant vos interactions inutiles avec l’IA, en soutenant les entreprises transparentes, ou tout simplement en restant informé.e.
A bientôt sur Actubio !
Elise
À lire aussi (mes petites sources)
- Recherche ChatGPT vs Google : qui pollue le plus ?
- La mesure de l’empreinte ChatGPT et l’impact environnemental de ChatGPT (en anglais par contre !)
- Les besoins en ressources aux USA de l’Intelligence artificielle
Un article signé actubio, le blog qui respire le bon sens écolo.